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livres, créations et réflexions diverses d'un professeur handicapé
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31 octobre 2013

la suite... sans la fin

bonjour,

comme j'en suis à 9 "j'aime", et que j'ai presque gagné mon pari, voici la suite, sans la fin, histoire de vous faire languir:

"

En clair, c’était une créature de rêve. Je veux dire une créature qu’il vaut mieux rêver que voir.  Fort heureusement, Tanya, puisque c’était son nom, ne connaissait qu’assez peu le français, et nous n’avions que des bribes de conversations.

Paul m’écrivait qu’il s’amusait ; je lui répondais de même pour donner le change, et je lui faisais une description de Tanya, quelque peu… arrangée.

Je l’ai dit : Tanya était laide, d’une laideur qui vous fait comprendre que le hasard n’existe pas. Comme un malheur n’arrive jamais seul, la fille au pair,      à-faire-peur comme je la surnommais affectueusement, se prit de passion pour moi. Lorsqu’elle faisait cours à ma sœur, et que j’entrai soudain dans la pièce où elles travaillaient, la jeune moscovite se taisait pour me fixer de son regard noirâtre. Elle souriait bêtement, et je pataugeais lamentablement en terrain conquis. Elle voulait me parler comme toujours, et comme toujours, je lui faisais comprendre d’un geste que je ne connaissais pas un traître mot de russe. Alors, elle se mettait à bredouiller quelques phrases en français pour faire l’apologie du corps masculin qui me servait d’enveloppe charnelle. Ma petite sœur riait. Moi, je ne riais pas, je préférais trouver un prétexte pour m’en aller bien vite.

Quelques semaines passèrent ainsi. J’usais de stratagèmes ingénieux pour voir ma sœur, et donc Tanya, le moins possible. Seulement, cette dernière avait réussi à pénétrer, je ne sais comment dans ma chambre que je gardais pourtant continuellement fermée à clef en mon absence, et je découvris un soir sur mon lit un paquet cadeau accompagné d’une lettre qui m’était adressée. Tanya disait, dans un français approximatif, qu’elle m’aimait et que la barrière de la langue n’était rien tant que nos bouches savaient se retrouver. J’eus une nausée à l’idée que nos lèvres puissent se toucher, mais j’ouvris quand même le paquet parce que je savais que la fille dont j’étais l’idole, devait disposer de pas mal d’argent. Mon père lui donnait beaucoup, plus en tout cas qu’il ne donnait à moi.

J’ai toujours été vénal.

Le paquet contenait un petit appareil électronique équipé d’un clavier, d’un écran à cristaux liquides et d’une synthèse vocale ; tout cela dans un volume particulièrement réduit. C’était un traducteur français-russe et russe-français. Il suffisait de taper sur le clavier une expression dans la langue choisie, et la machine traduisait sur l’écran, tout en faisant entendre de sa voix mécanique la prononciation exacte. J’avais dans les mains le meilleur du progrès. Malheureusement, je n’avais plus d’excuse pour ne pas parler à Tanya."

il reste deux pages et la chute... Faites savoir que vous voulez la fin... Je compte sur vous et à bientôt!!!

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